
"We stand for pop art clothes, pop art music, and pop art behavior," raconte Pete Townshend en 1965, "We live pop art"
Le leader de The Who, ancien étudiant en art school, devient théoricien du rock et repeint son groupe avec une seconde couche arty. A demi bullshit, sans doute, mais le verre est à moitié plein...comme un prolongement de son obsession MOD à travers laquelle se manifeste son enthousiasme pour la jeunesse de son époque, Peter voit du POP partout, et surtout là où ça fait du bruit et de la casse...ses POP ART DREAMS, avec le recul, font quelque peu écho à un Andy Warhol, un océan plus loin, rêvant Nico, Lou et les autres en Avatars freaks de la Pop culture...but that's another story...
Pete Townshend, donc, go Pete go, qui d'instinct a saisi que le rock est autant affaire de musicalité que d'images et de projections de soi, d'univers...on n'écoute pas une chanson, -ça c'est bon pour le grand/petit frere devenu agent immobilier- NON!..on explore le monde à travers elle///Dans cette nouvelle ère dominée par la publicité et la communication de masse, la Pop, avec une majuscule, devient un materiau permettant à l'artiste d'exprimer un discours sur la mode, la culture, l'artifice, la consomation de masse, leur rapport à l'art, et d'explorer la dichotomie art majeur/mineur.

extrait ci-dessous, en live au Richmond Jazz and Blues Festival. Énorme...
d'autres groupes, dans le même temps, développent cette nouvelle conception du son, encore balbutiante, dans laquelle des éléments non-musicaux s'assemblent dans un collage sonore absurde et frondeur, prolongation rock de l'idéal Dada (dans un registre plus mélodique, le yellow submarine des Beatles, et aussi, de manière générale, l'album Sgt Pepper..). ////Visuellement, The Who deviennent donc Pop art: vêtements mods aux couleurs vives, chemises bicolores, formes géométriques, logo de RFA (la fameuse target Mod) sur le t-shirt de Keith Moon, motifs Op art, et le fameux costume de Pete Townshend au couleur du drapeau Britannique...SWINGIN LONDON
Cet engouement pour le Pop art arrive à son paroxysme en 1967 avec l'album THE WHO SELL SOUT. Sur la pochette, le groupe se met en scene en train de vendre divers produits de consommation...surtout, presque toutes les chansons du disques sont liées entre elles par de faux interludes publicitaires musicaux, un clin d'oeil ironique aux rapports plus qu'etroit qu'entretiennent la Pop music et l'industrie...ceci est avant tout un objet de consommation......quelques temps plus tard, Pete Townshend et les siens s'en iront vers des concepts plus adulte, et beaucoup moins excitant - l'époque sera au sérieux!-, est viendra nous faire c**** , ou au mieux nous endormir avec son opera rock Tommy. Heureusement, that's another story baby...
Dans le sillon de The Who, d'autres groupes ont chanté le pop art à leur manière...groupe culte, souvent comparé au groupe de Townshend d'ailleurs, mais ayant eu peu de succès à son époque, sauf en Allemagne, The Creation explore lui aussi cette powerpop Mod rempli de feedback et de powerchords freakbeat-isant (ben ouais) avec des titres définitifs comme Makin' Time, Nightmares et un Painter Man au refrain so catchy racontant

Moins connus, certainement moins géniaux que The Who ou même The Creation, The Eyes ont néanmoins gravés quelques titres indispensables comme I'm Rowed Out (très Who-esque

CURTAIN
that's all folks
ENCORE:
et en rappel, The Creation...
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